Géolocaliser et dater une image

la recherche en sources ouvertes (OSINT) est aussi ancienne que le web lui-même mais a connu un regain de popularité avec les enquêtes lancées par Bellingcat et d’autres agences du même type. En quoi l’utilisation de certaines des techniques qui constituent l’arsenal d’un enquêteur en Source Ouverte peut permettre de mieux comprendre comment fonctionne le web. Comment intégrer les bases de la recherche ouverte dans un cours ordinaire de recherche d’information à l’Université
formation
Published

June 4, 2020

travail sur l’ombre dans les photos avec Suncalc

Juste après le début du confinement, dans un temps où les tâches quotidiennes avaient été brusquement suspendues pour la plupart de mes collègues et jusqu’à ce que d’autres tâches exécutables à distance puissent leur être attribuées, j’ai été chargé de trouver de concevoir un plan de tâches transitoires avec un fort volet formation continue. A mes collègues formateurs, j’ai proposé d’affûter leurs techniques de recherche sur le web en leur lançant un défi bi-hebdomadaire (du moins dans les premières semaines).

Ce défi consistait à retrouver -en général à partir des éléments contenus dans l’image- le lieu et parfois la date de la prise de vue. Dans la majeure partie des cas, ces photos n’étaient pas originales mais prises sur le compte twitter de Quiztime.

Concrètement, je m’essayais moi-même à la résolution de ces défis lancés sur twitter par une petite dizaine de journalistes et spécialistes en OSINT, et si j’y parvenais seul ou avec le concours d’autres internautes, je proposais les mêmes défis à mes collègues qui ne connaissaient pas encore le compte, le but étant bien entendu non de plagier ce compte mais de les introduire au sujet et de leur présenter cette ressource tout à fait intéressante (et les blogs de ceux qui l’alimentent). Ma BU disposant d’un site exclusivement consacré à la formation de ses utilisateurs, j’y ai reproduit les images de ces énigmes en y ajoutant la solution et la méthode que j’avais pour ma part employée.

Pour un public d’étudiant, cette activité me semble tout à fait intéressante pour les raisons suivantes :

Il ne s’agit évidemment pas de transformer nos étudiants en fact-checkers mais seulement de leur donner quelques méthodes de vérification utiles dans le quotidien. Le fait de disposer de ces outils et de ces connaissances donne la confiance nécessaire pour retrouver un lien avec le réel à l’heure de la “post-vérité”.